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  [...] "Un autre grand projet, à partir d’une association, est de construire et d’équiper en Bolivie l’Ecole populaire alternative. Mais sans me limiter à ce que font déjà beaucoup d’ONG, qui envoient seulement des fournitures scolaires, qui font juste de la charité. Au contraire, ce sera pour que les enfants apprennent à lire et à écrire, non pas pour qu’après ils deviennent encore des esclaves, mais pour qu’ils apprennent à devenir des hommes libres. Qu’avec cette pédagogie populaire et alternative, les enfants puissent apprendre leur langue maternelle et ne l’ignorent pas, qu’ils apprennent à mettre en valeur leur culture et qu’ils n’en aient pas honte, qu’ils apprennent aussi à travailler, à respecter, et à aimer la nature. Actuellement en France et en Bolivie il existe plusieurs ONG qui financent la construction d’écoles. Beaucoup travaillent en complicité avec la Banque mondiale ou la Banque interaméricaine de développement, et ne veulent pas changer l’école mais éduquer les enfants pour qu’ils continuent de reproduire le modèle néolibéral."

(extrait d'un portrait d'Osvaldo Cardenas écrit par Yann Bureller, paru dans le journal rennais Particule daté de mai 2001.)
     
   précédente    Osvaldo Cardenas, Bolivien de Rennes, avril 2001.
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